C’est à l’initiative des Amis de l’Emancipation Sociale (AES, une association active en Haute Saone) que s’est tenue le 23 mars une rencontre-débat à Besançon. L’idée initiale état de rassembler des représentant.es de différents courants de la gauche de transformation pour évoquer les conséquences de la présidentielle pour la gauche. Une telle initiative s’est tenue préalablement en Haute Saone. La guerre en Ukraine a modifié sensiblement le programme lors de l’échéance bisontine. Se retrouvaient donc autour de la table, Roméo pour le NPA, Séverine pour l’Union Populaire, Gérard pour les AES et Georges pour Ensemble, le POI ayant finalement décliné sa participation. Odile, militante AES, a introduit la soirée, en rappelant la nécessité d’un débat entre les forces de transformation à gauche dans la période troublée par la guerre en Ukraine. Puis chaque représentant a exposé brièvement son analyse sur les causes de la guerre et leurs conséquences sur le terrain social et politique. Un large accord s’est manifesté sur la nécessité d’un soutien inconditionnel à la population ukrainienne victime des affrontements. Convergence aussi sur l’opposition à l’impérialisme russe, tout en condamnant les manœuvres de l’Otan sur le plan militaire et la pression plus économique de l’Union Européenne. La place de la diplomatie et du soutien populaire aux initiatives en France a fait également l’objet d’une convergence de vues, avec des accents parfois plus particuliers (sur la question de l’armement de la population ukrainienne par ex.).
Dans un deuxième temps, les conséquences sociales et politiques ont été évoquées. Si le NPA a réaffirmé la nécessité d’un rassmblement des révolutionnaires, la tonalité globale était sur le creuset indispensable que représentait la candidature de J.L Mélenchon. Avec le parlement local de l’Union Populaire, on dispose d’un instrument pour faire converger dans la période qui s’ouvre les forces de résistance à la vague nationaliste et libérale qui s’annonce. Un débat s’est ouvert sur le périmètre de rassemblement, en particulier en ce qui concerne la place du PS dans cette recomposition de la gauche. Le NPA a été invité à trouver toute sa place dans cette convergence permise par le Parlement de l’UP.
Bien que située au cœur de la campagne présidentielle, cette soirée a montré l’intérêt pour différentes composantes de gauche de se retrouver pour débattre au-delà des strictes échéances électorales. Certes, le public était réduit, mais la tonalité chaleureuse des échanges montre qu’une dynamique de débats peut et doit trouver sa place.
G.U